Le monstre, qu’il soit imaginaire ou réel, est présent dans bon nombre de nos expressions pour qualifier ce qui est inhumain. La peur enfantine du monstre derrière la porte ou dans le placard, m’a donné l’idée de concevoir une série d’illustrations, pour donner ma vision d’une actualité, d’un fait historique, d’un comportement humain. Je voulais imaginer et rendre réel ce qui parfois se cache derrière nous. Cette collection grandira au gré de mes idées, ou de mes envies, elle grossira, grossira, jusqu’à sortir du placard… il y a un monstre derrière nous.

Visionner des séries, converser, utiliser des applications, échanger et collecter des données nécessite une énorme besoin énergétique à la croissance exponentielle. Désormais le digital à les mains sales. Il devient un monstre, dévoreur de ressources et générateur de carbone.

A l’occasion de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin, je voulais, le temps d’un dessin, longer à nouveau le mur. Le monstre de la Stasi rampant silencieusement à l’écoute de tous.

Le risque zéro n’existe pas, après Fukushima et Tchernobyl, il y a bien un danger qui attend son heure derrière chaque centrale. Un monstre qui peut vivre longtemps se nourrissant de déchets nucléaires.

Lorsque l’on fait appel aux plus bas instincts humains afin de se faire élire, on fait apparaitre un monstre plein de haine, prêt à en découdre et à déchainer la violence… que le sang coule.

À force d’élevages intensifs et de surproduction d’œufs, nos habitudes de production et de consommation vont finir par faire éclore un drôle de gallinacée, un monstre prêt à nous contaminer et à nous dévorer….